HumanOptimiste

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Le guerrier pacifique de Dan Millman

 
 

Résumé

« Tout commença en ce mois de décembre 1966 qui marqua le début d'une série extraordinaire d'événements dans ma vie. J'étais en troisième année à l'université de Californie, à Berkeley. Un jour, à trois heures vingt du matin, dans une station-service ouverte toute la nuit, je rencontrai pour la première fois Socrate. [...] Cette rencontre fortuite, ainsi que les aventures qui ont suivi, allaient changer ma vie. » L'homme que l'auteur appelle Socrate a réellement existé. Âgé de presque cent ans, Socrate révèle une formidable jeunesse d'esprit et un humour décapant. A son contact, Dan, un sportif de haut niveau en mal de vivre, voit ses croyances complètement bouleversées. Guidé par le vieux sorcier excentrique, Dan triomphe peu à peu de ses peurs et de ses illusions pour vivre comme un amoureux et un guerrier... pacifique.

 

Extraits

p58 QUÊTE DU BONHEUR

Le monde était peuplé d'esprits, tourbillonnants plus violents que tous les vents, et en quête de distractions pour échapper à la loi du changement, au dilemme de la vie et de la mort - tous cherchaient un but, la sécurité, le plaisir ; ils essayaient de saisir le mystère. Partout, tout le monde vivait sa quête amère et confuse. La réalité ne correspondait jamais aux rêves des gens ; le bonheur était juste à deux pas - deux pas qu'ils ne franchissaient jamais. Et la source de tout cela était l'esprit humain. 

 
p67 MENTAL
Si tu n'obtiens pas ce que tu désires, tu souffres ; si tu obtiens ce que tu ne désires pas, tu souffres ; et même lorsque tu obtiens exactement ce que tu veux, tu souffres encore parce que tu ne peux pas le garder éternellement. C'est ton mental qui crée cette situation. Il veut s'affranchir du changement, de la douleur, des obligations de la vie et de la mort. Mais le changement est une loi dont rien ne diminuera la réalité.
 
p68 PENSÉES
(...)
La vie n'est pas souffrance ; simplement toi tu souffriras, au lieu d'en jouir, jusqu'à ce que tu abandonnes tous les attachements de ton mental pour t'élancer sans entraves, quoi qu'il advienne. 
(...)
tu as un cerveau qui contrôle le corps, stocke l'information et la manipule. Les processus abstraits du cerveau sont définis par le mot 'intellect'. Je n'ai mentionné nulle part le mot mental. Le cerveau n'est pas le mental. Le cerveau est réel: le mental ne l'est pas. Le mental est une excroissance illusoire des processus cérébraux fondamentaux. Il ressemble à une tumeur. Il comprend toutes les pensées aléatoires et incontrôlées qui, surgies du subconscient, font surface dans notre conscient comme des bulles. La conscience n'est pas le mental ; l'attention n'est pas le mental. Le mental est une obstruction, une aggravation. Il s'agit d'une sorte d'erreur dans l'évolution de l'être humain, une faiblesse de base de l'expérience humaine. Pour moi, le mental n'est d'aucune utilité.
 
Le cerveau peut être un outil capable de se souvenir de numéros de téléphone, de résoudre des problèmes de math ou de créer des poèmes. De cette manière, il travaille pour le reste du corps, comme un tracteur. Mais, lorsque tu n'arrives plus à arrêter de penser à ce problème de math, à ce numéro de téléphone, ou lorsque des pensées ou des souvenirs gênants surgissent malgré toi, ce n'est plus ton cerveau qui travaille, c'est ton mental qui divague. Et c'est alors qu'il te contrôle ; le tracteur est devenu fou.
 
Pour vraiment comprendre, tu dois t'observer et constater par toi-même. Une pensée agressive fait surface et tu deviens agressif. La même chose se produit avec toutes tes émotions. Ce sont des réponses automatiques à des pensées que tu ne contrôles pas. Tes pensées sont semblables à des singes fous piqués par un scorpion.
 
p73 PENSÉES
La pluie n'est qu'une manifestation normale de la nature. Ta 'déception' à cause du pique-nique gâché et ta 'joie' au retour du soleil sont toutes deux le fruit de tes pensées. Elles n'avaient rien à voir avec les événements. Ne t'est-il jamais arrivé de te sentir 'malheureux' lors d'une fête ? Il est donc évident que tes humeurs prennent leur source dans ton esprit et non pas dans les autres gens ou dans l'environnement.
 
p82 SUICIDE
99 pour 100 des gens dans le monde se suicident ! La plupart des gens vivent d'une manière qui les tue - tu vois ce que je veux dire ? Ils mettent trente ou quarante ans pour se tuer en fumant, en buvant ou en mangeant trop, mais c'est aussi une forme de suicide.
 
p84 MENTAL
(...) arrêtes de voir le monde selon tes désirs personnels. Laisse aller ! Lorsque  tu perdras ton mental, tu redeviendras toi-même. En attendant, je veux que tu continues à observer ton mental qui s'effrite.
 
p91 PENSÉES
Tu dois comprendre d'où viennent tes pensées. Les pensées désordonnées qui te dérangent et te distraient sont aussi les symptômes d'une mauvaise relation avec ton environnement. Les pensées naissent lorsque l'esprit s'oppose à la vie. S'il se produit un événement contredisant une croyance, l'agitation apparaît. La pensée constitue une réaction inconsciente à la vie.
(...)
Tu as vu ces gens résister à ce qui leur apparaissait comme une situation anormale. Conditionnés par leurs valeurs et leurs peurs, ils n'ont pas appris à réagir avec spontanéité. (...)
 Quand tu résistes à ce qui arrive, ton mental s'emballe ; en vérité, tu crées précisément les pensées qui te dérangent.
(...) lorsque tu percevras clairement l'origine, tu verras que les vagues de ton esprit n'ont aucun rapport avec toi ; tu te contenteras de les observer, sans attachement et sans être contraint à une réaction démesurée chaque fois que tombe un caillou. Tu seras libéré de l'agitation du monde dès que tu auras calmé tes pensées. 
Souviens-toi : dès que tu te sens troublé, abandonne tes pensées pour t'occuper de ton esprit ! »   
Comment, Socrate ? 
« Pas mauvaise cette question ! s'exclama-t-il. Comme te l'a appris ton entraînement physique, les progrès en gymnastique - ou en conscience - n'arrivent pas d'un coup ; ils nécessitent du temps et de la pratique. Et la pratique, pour voir l'origine de tes vagues, se nomme méditation.
 
p94 MÉDITATION
" Le silence esr l'art du guerrier... et la méditation est son sabre. C'est l'arme principale que tu utiliseras pour te frayer un chemin à travers tes illusions. Mais comprends bien ceci : l'utilité du sabre dépend de celui qui le manie. Tu ne sais pas encore t'en servir et entre tes mains, il peut devenir une arme dangereuse, décevante ou inutile.
 Au début, la méditation peut t'aider à te relaxer. Tu exhibes ton 'sabre' ; tu le montres fièrement à tes amis. L'éclat de ce sabre distrait de nombreux méditants et les conduit vers plus d'illusions, jusqu'à ce qu'ils finissent par l'abandonner pour partir encore, en quête d'une autre 'alternative intérieure'.  Le guerrier, en revanche, utilise le sabre avec de l'habileté et une profonde compréhension. Grâce à lui, il découpe le mental en lambeaux, pourfendant les pensées afin de révéler leur absence de substance.
 
p98 MÉDITATION
Je compris la signification de l'attention - c'est la focalisation intentionnelle - de la conscience.
(...) Je concentrai mon attention sur chaque partie de mon corps jusqu'au moment où je devins entièrement lumière. Et je compris le sens de la méditation - élargir la conscience, diriger l'attention (...).
 
p101 MÉDITATION
Dans la méditation, il y a deux processus simultanés : l'un est le regard intérieur - l'intensification de l'attention, la canalisation de la conscience pour te concentrer exactement sur ce que tu veux voir. L'autre processus est l'abandon - te libérer de toute pensée naissante. Voilà la vrai méditation : c'est ainsi que tu tranches les liens du mental.
(...)
Voici le fond du problème : tu t'identifies à tes croyances et à tes pensées insignifiantes, ennuyeuses et surtout perturbantes ; tu crois que tu es tes pensées.
 
p103 CROYANCE
(...) les conventions de langage révèlent la manière dont on voit le monde. Tu agis réellement comme si tu étais un esprit ou un je ne sais quoi de subtil à l'intérieur du corps.
Pour quelle raison souhaiterais-je agir de la sorte ?
Parce que la mort est ta plus grande peur et la survie ton besoin le plus profond. Tu aspires à l'Éternité. Par cette croyance illusoire que tu es cet esprit, ce mental ou cette âme, tu rajoutes une clause de fuite à ton contrat de mortel. En tant que mental tu pourras peut-être t'envoler hors de ton corps lorsqu'il mourra, hein ? 
C'est une idée ,accordai-je avec un sourire.     
 « Exactement, Dan, une idée, une pensée, pas plus réelle que l'ombre d'une ombre. La vérité, la voici : la conscience n'est pas dans le corps ; en fait, c'est le corps qui est dans la conscience. Et tu es cette conscience, et non pas ce fantôme de mental qui te trouble tant. Tu es le corps, mais aussi tout le reste. Seul le mental est trahi, menacé par le changement. Si donc tu te détends dans ton corps, l'esprit au repos, tu seras heureux et libre, et tu ne ressentiras aucune séparation. Tu possèdes déjà l'immortalité, mais pas de la manière dont tu l'imagines ou l'espères. Tu étais immortel avant d'être né et tu le seras encore longtemps après la disparition de ton corps. Le corps est la conscience ; il est immortel. Il change, c'est tout. Ce mental - tes croyances, ton histoire, ton identité personnelles - est le seul à être mortel; alors qui en a besoin ?
 
P118 CHANCE / MALCHANCE
Un vieil homme et son fils s'occupaient d'une petite ferme. Ils n'avaient qu'un seul et unique cheval pour tirer la charrue. Un jour, le cheval s'enfuit.   
Les voisins les plaignirent: C'est affreux. Quelle malchance ! 
 Qui sait s'il s'agit ou non de malchance, répliqua le Fermier.   
Une semaine plus tard, le cheval revint des montagnes, ramenant avec lui cinq juments dans la grange.  " Quelle chance extraordinaire ! s'exclamèrent les voisins.  « Chance ? Malchance ? Qui sait ? , répondit le vieil homme.
Le lendemain, alors qu'il essayait de dompter l'un des chevaux, le fils se cassa la jambe.      
C'est terrible. Quelle malchance ! 
Quelques temps après , l'armée passa dans toutes les fermes enrôler de jeunes hommes pour la guerre. Le fils du fermier ne leur était d'aucune utilité, il fut donc épargné.
Chance ? Malchance ?
Toute chose a une raison d'être, Danny ; il t'appartient d'en faire le meilleur usage.
 
p130 ÉMOTIONS
« Comment puis-je contrôler mes habitudes si je ne peux même pas contrôler mes émotions ? 
Lorsque ton esprit crée un problème, lorsqu'il résiste à la vie telle qu'elle se présente dans l'instant, ton corps se crispe et ressent cette tension comme une 'émotion', interprétée selon le cas par les mots 'peur', 'tristesse' ou 'colère'. La vraie émotion, Dan, c'est de l'énergie pure qui circule librement dans le corps. (...)
Pourtant les émotions constituent une aptitude normale de l'homme, un mode d'expression. Parfois, il est approprié d'exprimer la peur, la tristesse ou la colère - mais l'énergie devrait être dirigée totalement vers l'extérieur et non pas retenue. L'expression d'émotions devrait être totale et puissante, puis disparaître ensuite sans laisser de traces.
Contrôler tes émotions consiste donc à les laisser s'exprimer et à les laisser se dissiper. 
Passe un peu de temps avec un bébé.  Lorsqu'un bébé n'est pas content, il pleure. II ne pose pas la question de savoir s'il devrait pleurer. Prends-Ie dans tes bras ou donne-lui à manger et, en quelques secondes, il cesse de pleurer. Si le bébé est en colère, il te le fait savoir clairement. Mais là aussi, il cesse très vite ; peux-tu imaginer un bébé qui a des remords à cause de sa colère ? Les bébés la laissent se manifester et se dissiper. Ils s'expriment totalement, puis se taisent. Les enfants sont de remarquables maîtres. Et ils montrent l'usage correct de l'énergie. Apprends-le et tu pourras transformer n'importe quelle habitude.
 
p161 MORT
 « La mort n est pas triste; ce qui est triste, c'est que les gens ne vivent pas vraiment.  La tragédie est très différente pour le guerrier et pour le fou  Socrate n était pas triste parce qu'il ne considérait pas la mort de Joseph comme une tragédie.
(...)
Et pourtant, je ne pouvais me défaire de l'idée que je devais - et donc Socrate aussi - me sentir malheureux lorsque la mort frappait. Dans cet état de confusion, je finis tout de même par m'endormir.   Le matin, j'avais ma réponse : Socrate n'avait pas correspondu à mes attentes. Au contraire, il avait démontré la supériorité du bonheur. Une nouvelle résolution m'envahit : j'avais constaté la futilité de vouloir vivre en fonctions des attentes conditionnées par les autres ou par mon propre intellect. Dorénavant je choisirais en guerrier quand, où et comment penser et agir. Ayant pris cette décision, je sentis que j'avais commencé à comprendre la vie d'un guerrier.
 
p163 ILLUSIONS
« Soc, j'ai lutté contre des illusions toute ma vie, chacun de mes petits problèmes personnels me tourmentait. J'ai voué ma vie à mon évolution, sans percevoir le problème qui fut mon point de départ. Alors que j'essayais de faire en sorte que tout dans le monde se conforme à mes désirs, je succombais toujours à mon propre mental ; je ne pensais toujours qu'à moi, moi, moi. Mais mon seul problème dans la vie, c'est mon mental. 
 
p177 SATORI
Je vais maintenant te parler du satori, un concept Zen. Le satori est l'état de conscience du guerrier, il se produit lorsque l'esprit est libre de toute pensée : conscience pure.
Le corps est actif, sensible, relaxé, et les émotions sont ouvertes et libres
« Tu sais, Soc, j'ai déjà connu ce sentiment souvent, surtout lors de compétitions. Souvent, je me concentre tellement que je n'entends même pas Ies applaudissements. 
« Oui, c'est bien l'expérience du satori. Et maintenant, si tu comprends ce que je vais dire, tu comprendras la vraie finalité des sports - ou de la peinture, ou de la musique - ou de tout autre accès actif ou créatif au satori. Tu t'imagines que tu aimes la gymnastique, mais elle n'est que l'emballage du cadeau qui est à l'intérieur : le satori. La pratique correcte de la gymnastique consiste à concentrer toute ton attention et tes sentiments sur tes actions ; et c'est ainsi que tu atteindras le satori. La gymnastique t'entraîne dans un instant de vérité, où ta vie est en jeu, comme un samouraï en duel. Elle requiert toute ton attention: le satori ou la mort! »
 
p194 ENNUI
Soc me montra le feuillage tropical qui se dressait au dessus de nous.
Enfant, tout cela serait apparu à tes yeux, tes oreilles et ton toucher comme si c'était la première fois ; mais maintenant, tu as appris les noms et les catégories de chaque chose. Ceci est bien, cela est mal, c'est une table, c'est une chaise, c'est un chat, une voiture, une maison, un chien, une poule, un homme, une femme, un océan, un coucher de soleil, une étoile. Les choses t'ennuient parce qu’elles n'existent plus que par leurs noms pour toi. Les concepts desséchés de l'intellect obscurcissent ta vision. (...) Maintenant, tu vois chaque chose à travers un voile d'associations au sujet des choses, que tu projettes sur ta perception simple, directe. Tu as déjà tout vu ; c'est comme si tu revoyais un film pour la vingtième fois. Tu ne vois que les souvenirs des choses, aussi t'ennuies-tu. L'ennui, vois-tu, est fondamentalement une incapacité de percevoir la vie ; l'ennui, c'est la perception prisonnière de l'intellect. Il te faudra perdre ton mental avant de retrouver tes sens.»
 
p196 ARGENT
« Si tu as assez d'argent pour satisfaire tes désirs, Dan, tu es riche. Mais il y a deux manières d'être riche:  tu peux gagner, hériter, emprunter, mendier ou voler assez d'argent pour assouvir des désirs coûteux, ou bien tu peux vivre une vie simple avec peu de désirs. De cette manière, tu as toujours plus d'argent qu'il ne t'en faut.
 
p199 LIBRE
longtemps auparavant, je m'étais finalement libéré de l'attente que le monde puisse me satisfaire. En conséquence, mes  déceptions avaient aussi disparu. J'allais continuer à faire ce qui était nécessaire pour vivre dans le monde de tous les jours, bien sûr. mais à mes propres conditions. Je commençais à me sentir libre.
 
p223 Réveille-toi
Socrate m'avait pris par les épaules et secoué. Réveille-toi ! Si tu savais avoir une maladie incurable - s'il te restait très peu de temps pour vivre et savoir qui tu es, tu n'en perdrais plus à t'apitoyer sur toi-même, à avoir peur, à être paresseux ou ambitieux. Dan, je te le dis, tu as une maladie incurable : on l'appelle la mort. Quelques années de plus ou de moins avant que tu ne partes ne font pas grande différence. Sois heureux maintenant, sans raison - ou tu ne le seras jamais.
 
p232 VIVRE EN GUERRIER
« Dan, dit-il, voici la dernière tâche que je te donne et elle est valable pour la vie. Sois heureux, agis dans le bonheur, sens toi heureux, sans aucune raison. Alors tu peux aimer et faire ce que tu veux. »
 « Mais Socrate, certaines choses et certaines personnes sont difficiles à aimer ; il semble impossible d'être toujours heureux. »
   « Et pourtant, Dan, c'est ce que signifie vivre comme un guerrier. Je ne te dis pas comment être heureux, vois-tu, je te dis simplement d'être heureux. 
(...)
Tous les gens à travers le monde sont prisonniers de la Caverne de leur propre esprit. Seuls peuvent rire pour l'éternité ces quelques guerriers qui voient la lumière, qui se sont libérés, s'abandonnant à toute chose. Et c'est  ce que tu vas faire, mon ami.
 
p238 VIVRE EN GUERRIER
Je parlais peu, mais riais souvent, parce que chaque fois que je regardais autour de moi - la terre, le ciel, le soleil, les arbres, les lacs, les ruisscaux - je me rappelais que tout cela était Moi !   Durant toutes ces années, Dan Millman avait grandi, luttant pour devenir quelqu'un. Quelle idée ! Il avait été quelqu'un, enfermé dans un esprit apeuré et un corps mortel. (...)
 Mais à présent, je sais que je ne suis pas seulement ce bout de chair - et ce secret fait toute la différence !
(...)
Et donc, je m'éveillai à la réalité, libre de tout but, de toute quête. Que pouvait-on chercher ? (...)
Toutes les quêtes, tous les succès, tous Ies buts étaient aussi appréciables les uns que les autres et aussi superflus. L'énergie coulait dans mon corps. Je débordais de bonheur et explosais de rire ; c'était le rire d'un homme heureux sans raîson.
 (...) J'avais perdu mes règles, ma morale et toute ma peur là-haut dans la montagne. On ne pouvait plus exercer le moindre contrôle sur moi. De quel châtiment aurait-on  pu me menacer ? Et pourtant, sans code de conduite, je sentais ce qui était équilibré, ce qui convenait.
(...)
Partout où j'allais - dans les magasins, au marché, salons de massage - tout le monde jouait ce qu'il croyait être. Je passais d'une rue à l'autre comme un fantôme heureux, le spectre de Bouddha. Je voulais chuchoter à l'oreille des gens: " Réveillez-vous ! Réveillez-vous ! Bientôt la personne que vous croyez être mourra - alors réveillez-vous, maintenant et sovez heureux de savoir ceci : il n'y a pas besoin de chercher. La réussite ne mène à rien. Et ne fait aucune différence, alors soyez simplement heureux, maintenant ! 
(...) 
II n'y a pas de problème, il n'y en a jamais eu, il n'y en aura jamais. Cessez de lutter, libérez-vous de votre intellect, débarrassez-vous de vos soucis et détendez-vous dans le monde. Inutile de résister à la vie ; faites simplement de votre mieux. Ouvrez les yeux et découvrez que vous êtes bien plus que vous ne l'imaginez. 
(...)
Réveillez-vous et retrouvez votre humour. Ne vous inquiétez pas, soyez simplement heureux. Vous êtes déjà libres.
Je souhaitais tenir ce discours a chaque personne que je croisais, mais si je l'avais fait, on m'aurait sans doute  cru dérangé ou même dangereux. Je connaissais la sagesse du silence.
(...)

 Tu vivras une vie ordinaire. Tu apprendras à rester ordinaire dans un monde troublé auquel, en un sens, tu n'appartiens plus. Reste ordinaire et tu pourras aider les autres.



20/04/2020
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